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Photo du rédacteurBoris Charpentier

Pour une enfance positive!

Dernière mise à jour : 30 juin 2020


Hier j'ai eu la chance de rencontrer Catherine Guegen qui est pédiatre à l'institut hospitalier franco-britannique de Levallois-Perret et qui milite auprès de l'éducation nationale pour implémenter les résultats des recherches scientifiques au coeur de l'éducation.

Quel plaisir que de partager avec elle les progrès réalisés dans le champ des neurosciences et la connaissance du cerveau affectif de l'enfant !

Les relations saines, la bienveillance et l'empathie sont au centre d'un développement cérébral optimal. Plus nos relations sont saines et équilibrées et plus notre cerveau se construit efficacement. Une rencontre empathique, bienveillante peut nous modifier profondément, allant jusqu'à impacter la constitution de nos gènes.

A contrario, des paroles humiliantes, brutales, peuvent endommager notre cerveau et ses parties les plus importantes. Par exemple, les dernières recherches menées à Harvard mettent en évidence le lien entre ce type de maltraitance et le développement du cortex préfrontal qui est impliqué dans la gestion des émotions.

Les neurones de l'hippocampe, qui est impliqué dans la mémorisation et l'apprentissage, peuvent aussi se détruire sous l'effet du stress. Aussi, mieux vaut soutenir et encourager son enfant pour obtenir l'effet inverse. Cela peut sembler évident mais lorsque la neuroscience corrobore nos intuitions, il est plus facile de faire passer le message.

La psychologie positive nous donne aussi de précieux conseils pour devenir un parent positif et aider ses enfants à se développer de façon optimale. Plutôt que d'utiliser des phrases humiliantes et stériles telles que "Tu me fais vraiment honte" ou "C'est inadmissible de se comporter comme tu le fais" on peut tout à fait imaginer un petit dialogue à partir du sigle CQFD qui renvoie à Ce Qu'il Fallait Démontrer :

Ce que tu as fait.

Quel effet cela a-t'il eu ?

Feras-tu différement la prochaine fois ?

De mon côté...

Par exemple :

C :Tu t'es comporté de façon violente avec ton cousin cet après-midi.

Q :Le pauvre a dû ressentir beaucoup de peine. Je comprends que parfois tu ne veuilles pas partager certains de tes jouets.

F :La prochaine fois, essaie de venir m'en parler et nous trouverons une solution ensemble.

D :De mon côté, j'essaierai de faire en sorte qu'il puisse apporter quelques jouets à lui également.

Il est urgent de repenser l'éducation familiale et au sein du système scolaire, car bien des formes de violence, de troubles cognitivo-comportementaux, dépressifs ou anxieux chez l'adulte trouvent leur origine dans les premières expériences de vie qui ont determiné le développement cérébral.



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